L'Esprit Saint nous parle par l’Écriture ; il nous parle par ceux qui nous enseignent avec autorité apostolique, mais il nous parle encore par les prophètes qu'il suscite en son Église. Aujourd'hui comme autrefois.

Aussi, l'un des bons moyens de connaître ce que l'Esprit demande aux chrétiens de notre temps, c'est d'observer l'orientation, la croissance des bourgeons nouvellement poussés à l 'arbre de l’Église, bourgeons tout gonflés de sève jeune, expériences neuves qui se poursuivent avec ferveur, approuvées par l’Église. A quelles exigences murmurées par l'Esprit ces vocations nouvelles s'efforcent-elles de répondre avec le maximum de fidélité, libres qu'elles sont encore de toute routine et des régulations toutes faites héritées d'un passé parfois un peu figé ?

Dans quelques mois, s'ouvrira le Concile auquel notre saint père a fixé pour première tâche, de rénover, sur le visage de l’Église, les traits de sa jeunesse ardente. Il est normal qu'en ses parties les plus vivantes, en ses fils les plus dociles, l’Église puisse déjà reconnaître les qualités qu'elle souhaite manifester et rayonner, pour le salut du monde, en son corps tout entier.

Dans quelques semaines - petit concile avant le grand - se tiendra à Paris le chapitre général des spiritains. « En ces années où - comme le souligne le T. R. P. Griffin dans sa lettre de convocation - l'évolution mondiale pose des problèmes nouveaux », il est particulièrement urgent, pour des religieux, de retrouver la souple docilité de leurs fondateurs aux appels toujours actuels de l'Esprit.

Ici et là, tâches énormes dont la réussite dépasse l'action des meilleures volontés humaines. Ce n'est pas une raison - au contraire - pour renoncer à s'y employer et même à s'y user. Mais c'est une raison de prier, pour que se renouvellent, en ces assises spirituelles, « les prodiges d'une nouvelle Pentecôte ».

Spiritanus