En continuité avec le précédent, ce numéro nous invite à porter notre re­gard, dans l'Eglise et dans le monde, sur les signes qui manifestent la ge­nèse lente et souvent cachée "d'un monde nouveau et d'une création nou­velle".

Il ne s'agit pas de signes éclatants mais de "lueurs d'espoir", "petites pousses dans une terre craquelée par la sécheresse ou bourgeons voulant percer sous l'épaisseur de la misère", à l'image du grain de sénevé de l'Evangile qui porte en lui la promesse d'une croissance in­attendue et symbolise la venue du Royaume.

Ils restent souvent invisibles aux regards embrumés par les modèles reçus ou la résignation face à l'inacceptable, mais ils se révèlent à ceux qui se ris­quent à voir autrement les per­sonnes, la société et l'Eglise.

Nombre d'hommes, de femmes, de groupes prennent ce risque, refusent l'inacceptable, af­frontent les défis de notre temps et croient au changement au delà des échecs. Le croyant relit l'Evangile au coeur des interrogations des hommes, cherche le Dieu caché dans le pauvre, l'étranger, l'exclu, le si­déen... et il lutte pour la venue du Royaume de Dieu et de ses valeurs d'accueil, d'amour et de justice.

L'espérance de ces témoins ne s'appuie pas d'abord sur les ressources des hommes. Elle se fonde sur "l'inespéré qui s'est joué à Pâque pour un homme: Jésus".

Les signes d'espérance évoqués dans ce numéro, tout comme les défis du numéro précédent, sont pour la mission aujourd'hui et demain, autant d'invitations à oeuvrer pour l'avènement du Royaume de Dieu qui sera la réali­sation "du monde nouveau et de la créa­tion nouvelle".

Spiritus