En 1988, le rideau de fer s’écroule avec le mur de Berlin. L’étau du communisme se desserre et les pays de l’Europe de l’Est font à nouveau l’expérience de la liberté. Les deux Europes, celle de l’Est et celle de l’Ouest, avec un intérêt renouvelé, entrent dans une phase nouvelle d’échanges et de relations. Le monde entier est concerné.

Durant de longues années, les Eglises-Soeurs de l’Europe de l’Est ont vécu la passion et en portent aujourd’hui encore les stigmates. L’héritage du passé, proche ou lointain, pèse sur la nouveauté du présent. En cette période post-communiste, que deviennent ces Eglises ? Comment vivent-elles le matin de la résurrection ? Ont-elles une Bonne Nouvelle à annoncer au monde ? Ont-elles une parole à dire aux Eglises de l’Ouest et d’ailleurs ?

Avouons-le, nous n’avons de leur situation fort complexe qu’une connaissance bien insuffisante. En général, les médias ne sont que le reflet de l’opinion des politiques ou de ceux qui s’intéressent aux nouveaux marchés potentiels qui s’ouvrent à l’Est. Quand ils parlent des Eglises, leurs informations sont souvent superficielles quand elles ne sont pas partisanes.

Spiritus, en donnant la parole à des chrétiens de ces Eglises ou à des personnes reconnues pour leurs compétences, a voulu, simplement et humblement, se mettre à l’écoute des Eglises de l’Europe de l’Est, du moins de certaines d’entre elles. Les questions posées par la pratique de l’oecuménisme sont aussi abordées.

En rédigeant ces pages, nous avons nous-mêmes ressenti une profonde sympathie pour nos frères et soeurs chrétiens de l’Europe de l’Est. Si ce dossier nous permet de prendre conscience de la solidarité qui nous lie au service de l’annonce de l’évangile, nous entrerons un peu plus dans la « koïnonia », image de la Trinité, si chère aux Eglises-Soeurs orthodoxes.

Spiritus