Les articles de ce numéro, écrits par des hommes et des femmes d’Afrique, qu’ils nous parlent de l’identité africaine, de l’éducation des femmes, du dialogue interreligieux, des événements du Congo ou même de la lutte contre le sida, sont tous parsemés de mots d’espérance.

L’espérance, en effet, n’est pas une question d’indices socio-économiques satisfaisants ou la résultante de prévisions optimistes. La « petite fille Espérance », comme dit Péguy, qui étonne Dieu lui-même, va chercher sa force au plus épais de la création, au plus profond de l’être humain qui se laisse travailler par le Mystère Pascal.

Sans rien récuser du tragique de certaines situations, sans nier les difficultés communes à tous ni la nécessité d’un travail immense pour changer des structures injustes et permettre à l’Afrique de donner toute sa mesure, sachons aussi voir l’ingéniosité des femmes, la force de résistance dans l’adversité, le sens de la fête, la vitalité de la communauté ecclésiale et de la pensée théologique.

L’Afrique bouge, cherche une autre voie vers une nouvelle étape de son histoire. Comme le dit Mgr François Nguyên Van Thuân, président du Conseil Pontifical « Justice et Paix », « la route de l’espérance est pavée de petits moments d’espoir ».

En chronique, vous trouverez deux points de vue sur la Conférence Internationale de l’iams qui s’est tenue en janvier dernier en Afrique du Sud. Le thème en était « Réfléchir Jésus-Christ crucifié et vivant dans un monde brisé ». Peut-on trouver lien plus approprié pour entrer dans ce mystère ?

Spiritus