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Des instituts féminins s'interrogent

N°61 - Décembre 1975

A partir du moment où l'on croit pouvoir en faire l'analyse et la critique, le rôle historique des Instituts missionnaires dans la rencontre des cultures et de la foi, ne saurait être négligé. C'est pourquoi le sujet de ce cahier sur l'évolution des Congrégations missionnaires féminines n'apparaîtra pas hors de propos.

Plus qu'une analyse de leur impact historique, nous avons souhaité faire un test sur l'adaptabilité de ces Instituts pour mieux entrevoir quel est leur dynamisme et leur espérance. Tout naturellement, la recherche a porté sur la période de l'après-concile, de 1966 à 1975. Si nous nous sommes limités aux Congrégations féminines, ce n'est pas que nous ayons voulu rester en harmonie avec « l'année de la femme »... mais parce que les religieuses ne sont pas prises dans les filets d'un statut clérical ou sacerdotal. On peut donc a priori faire l'hypothèse que leur capacité d'adaptation sera plus grande.

Même ainsi cerné, le projet pouvait être abordé de tout autre manière : il aurait été possible, par exemple, de procéder à l'analyse des insertions nouvelles ou de se référer aux jugements des personnes de l'extérieur, touchant à l'évolution des Instituts. Ces points de vue ont déjà été examinés dans de précédents cahiers de Spiritus. Cette fois, nous avons préféré donner le pas aux textes provenant des Chapitres généraux ou de Supérieures majeures. Lecture « partielle » sans doute, mais dont on ne peut méconnaître l'importance. Il est clair d'ailleurs que, dans le cadre très limité d'un seul numéro, ce dossier ne puisse rendre compte de toute la question. Il faudra y revenir...

La réflexion amorcée au niveau des réponses d'instituts se prolonge ensuite dans une série d'articles qui le rejoignent. Annie Jaubert ré-examine le problème de la femme dans la communauté chrétienne primitive. Brigitte de la Bouillerie essaie de lire la situation actuelle et sa répercussion sur l'état religieux. Michel Rondet traite d'un aspect de cette nouvelle situation : la relation affective hommes/femmes vécue par des célibataires consacrés. Irma Estremera étudie l'impact de la libération des femmes dans un pays du tiers monde sur l'attitude missionnaire des religieuses. Ces textes se situent bien au confluent du double courant qui nous intéresse : le retour aux sources et la lecture du réel...

Nous sommes bien convaincus de n'aborder qu'en surface cette question lancinante de la survie ou de la mort des Instituts missionnaires. La solution, nous en sommes persuadés, viendra des décisions pratiques qui seront adoptées. Mais la réflexion peut aider à la prise de conscience nécessaire pour des choix qui engagent l'avenir...

Spiritus

Des instituts féminins s'interrogent

Sommaire

Dossier d'enquête : Evolution et suggestions
Annie Jaubert : Le Nouveau Testament et la femme dans l'Eglise
Brigitte de la Bouillerie : Religieuses : femmes libérées ?
Michel Rondet : Hommes et femmes dans le célibat pour le Royaume
Irma Estremera : Religieuses dans une autre culture

... et Serge de Beaurecueil, Jean Larose, Mike Singleton et les 33 responsables d'instituts qui ont collaboré à ce cahier

Récollection : Ni homme ni femme
Chroniques : Prêtre ouvrier = prêtre ujamaa ?

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